Intervention de docteur Michel Mallaret

Réunion du 27 février 2013 à 9h30
Commission des affaires sociales

docteur Michel Mallaret, président de l'Association française des centres régionaux de pharmacovigilance, CRPV et directeur du centre régional de pharmacovigilance et d'information sur les médicaments de Grenoble :

En effet, il ne faut pas laisser les firmes seules formuler les demandes d'extension d'autorisation de mise sur le marché. Quand les prescriptions hors autorisation d'un médicament explosent, l'ANSM doit recadrer les choses de façon à garantir le bon usage.

Oui, des psychoses ont pu se développer après certaines campagnes médiatiques. C'en même l'un des effets pervers de ce battage. L'un des risques aujourd'hui est que des femmes arrêtent de manière intempestive leur contraception, au risque d'une grossesse non désirée. Toute décision en matière de médicament comporte des risques. L'important est d'en être conscient. Ainsi lorsque certains tranquillisants sont retirés du marché ou que l'accès à un médicament comme le Rivotril est rendu plus strict, faut-il évaluer le risque de syndromes de sevrage mais aussi de surconsommation d'alcool par les patients concernés. D'où l'intérêt de travailler en liaison avec le PMSI et l'assurance maladie pour prendre en compte toutes les données.

La recherche publique en pharmaco-épidémiologie est effectivement insuffisante et sous-dotée. D'une manière générale, la recherche pharmaceutique reste trop aux mains de l'industrie.

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