On n'inculque pas assez aux étudiants en médecine qu'ils auront aussi des missions de santé publique – on le fait davantage pour les étudiants en pharmacie. La notification des effets indésirables fait partie de ces missions. Les médecins ne peuvent plus se contenter du colloque singulier avec le malade.
J'en viens aux moyens des centres régionaux de pharmacovigilance. Ils sont subventionnés par l'ANSM qui a consenti un gros effort. Les salaires de certains personnels – c'est le cas du mien ou de celui de M. Mallaret – sont financés par les hôpitaux auxquels ils appartiennent. Il faudrait à terme que les centres régionaux de pharmacovigilance soient également financés par les agences régionales de santé, avec lesquels ils devraient développer les échanges.
À Toulouse, nous avons mis en place, avec l'aide de l'ancienne agence régionale de l'hospitalisation puis la nouvelle agence régionale de santé, un réseau d'attachés de recherche clinique (ARC) qui couvrent désormais tous les hôpitaux de la région. Ces missi dominici vont rencontrer partout dans la région les médecins, les pharmaciens et les autres professionnels de santé pour recueillir auprès d'eux les effets indésirables.
Il faut augmenter les moyens de la pharmacovigilance, développer les compétences en pharmaco-épidémiologie et renforcer les contacts avec les agences régionales de santé.