Je me suis rendu plusieurs fois en Afghanistan et y ai constaté l'évolution de notre posture militaire et les regrets qui se sont manifestés lors de notre départ. Notre implication n'était pas vaine. Elle était normale venant d'une grande démocratie. Il nous fallait être au côté des 47 autres pays de la coalition. Le tribut a été lourd avec 88 soldats morts, 700 blessés et un coût de 3,5 milliards d'euros. Il était important pour la France d'être présent.
En outre, l'industrie de la défense a fait, à l'occasion du conflit, des progrès sensibles, que ce soit avec les drones ou les canons CAESAR. Reste-t-il encore aujourd'hui des véhicules à rapatrier ? Les délais pour le rapatriement ont-ils été tenus ? A-t-on constaté des redéploiements vers le Mali ? Contrairement à ce qu'on pense parfois, j'ai l'impression que nous n'avons pas laissé beaucoup de matériel neuf sur place.