Nous avons dû nous battre pour nous rendre en Afghanistan. En outre, depuis Kaboul, il n'a pas été aisé de nous déplacer auprès des gendarmes dans le Wardak.
Les forces françaises sur place représentaient 5 % des effectifs de la FIAS, mais leur visibilité était bien supérieure à leur part dans l'effectif de la force internationale : les Français ont occupé le terrain avec toujours un grand respect pour les populations civiles, contrairement à d'autres, qui ont eu tendance à moins sortir de leurs bases. Notre mission consistait à détruire les réseaux terroristes en Afghanistan : elle est accomplie. Est-ce que nous avons profondément changé le pays ? Cela, c'est aux Afghans de le faire. En tout état de cause, notre départ ne conduira pas à l'effondrement de ce pays. Certes, on déplore encore des attentats – tous les quinze jours en moyenne – mais aujourd'hui, l'Afghanistan a une véritable structure étatique ainsi qu'une véritable armée.