Intervention de Corinne Bouchoux

Réunion du 12 février 2013 à 17h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Corinne Bouchoux, sénatrice :

Je constate qu'il y a énormément de CST qui passe par la culture protestataire. Ainsi, dans le Grand Ouest, la CST est autant diffusée par l'Espace des Sciences que par les réunions conjointes entre universités et associations extrêmement protestataires, lesquelles attirent davantage de personnes que les réunions institutionnelles organisées par les Universités. Ce n'est pas en évitant les débats qu'on attirera le public, mais en les suscitant. Car l'échange scientifique se fait autour de la controverse, qui peut susciter des débats de très bonne qualité. Certaines grandes écoles de commerce ont organisé récemment des débats – certes vifs, mais riches – sur les OGM.

S'agissant de la question de la désaffection pour la science, il n'est pas nécessaire d'avoir la vocation scientifique à 18 ans. Malheureusement, il n'existe pas en France de deuxième carrière scientifique pour qui n'a pas suivi la filière des classes préparatoires, alors que, par exemple, il est possible d'entamer une deuxième carrière juridique. Il en va différemment en Allemagne, où une deuxième carrière scientifique ou d'ingénieur peut débuter à l'âge de 30 ans. Il serait donc opportun que les rapporteurs aillent voir en Allemagne comment y fonctionne la formation tout au long de la vie. Enfin, je suis très favorable à la poursuite de l'étude.

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