Intervention de Maud Olivier

Réunion du 12 février 2013 à 17h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier, députée, co-rapporteure :

Nous allons auditionner Cap Sciences et le réseau Hubert Curien et les inclure dans le Comité de pilotage.

S'agissant du débat public, il est inexistant, comme l'a fait remarquer Jean- Yves Le Déaut, car il existe peu de moyens.

La diffusion de la CST par les médias est fondamentale, bien que l'on puisse déplorer leurs difficultés à informer le public. Ainsi, leur rôle dans l'affaire Séralini a été catastrophique. Les médias se sont précipités sur les photos produites par M. Séralini. Or, la quasi-totalité des scientifiques qui étaient présents à l'audition publique de l'OPECST du 19 novembre 2012 ont condamné l'absence de méthode scientifique, dans l'élaboration de l'étude du professeur Séralini. Il importe donc d'apprendre aux média à diffuser la CST de façon plus sérieuse. À cet égard, je me félicite que, lors de son audition par la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, M. Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), se soit montré ouvert à l'idée d'imposer des programmes de CST dans les cahiers des charges. Une autre piste intéressante qui a été suggérée au sein de la Commission des affaires culturelles consiste à adapter le format très court de l'émission D'art d'Art au domaine de la CST.

Sur la question de la gouvernance soulevée par Michel Berson, je considère que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche doit assurer la coordination des actions de CST avec les autres ministères : Redressement productif, Culture et Éducation nationale. En tout état de cause, ils se doivent de travailler conjointement. Peut-être sera-t-il nécessaire d'instituer un Délégué interministériel. Il nous incombe, en effet, comme je l'ai indiqué in fine dans mon exposé, de toucher tous les publics – en particulier le citoyen ordinaire –, pour qu'ils aient le niveau de connaissances qui leur permettra de participer au débat public et de faire des choix.

Sur la question des femmes, il convient, à court terme, d'observer les dispositifs existants et de mettre l'accent constamment sur l'importance d'intéresser les filles à la CST. Je constate, que, par exemple, s'agissant de la nouvelle promotion de l'École polytechnique, elle est paritaire. On peut y voir l'aboutissement des efforts répétés, dont ceux de l'association Pourquoi pas moi et ceux que j'ai déployés au sein du Conseil général de l'Essonne. Dans le long terme, il importe de dispenser une formation aux enseignants, afin qu'ils puissent adapter leurs pratiques d'enseignement à l'égard des filles, et fournir un conseil lors des procédures d'orientation. Cela fait partie des objectifs d'égalité professionnelle et d'égalité des chances.

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