Intervention de André Chassaigne

Réunion du 27 février 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste se félicite des appréciations émises par les groupes socialiste et écologiste, dans lesquels il se retrouve parfaitement.

Votre discours, monsieur le directeur général, très cadré, très convaincu, pédagogique, certes libéral, pourrait tenir lieu de jardin à la française au discours mercantiliste planétaire. Rien ne dépasse ! Avec même une dimension prophétique. Mais, au XXIe siècle, la substantifique moelle libérale contribue-t-elle au développement de la planète ?

Vous affichez la certitude que l'Afrique émergera d'ici dix à quinze ans, mais le modèle vanté par l'OMC favorisera-t-il son développement ? Le problème vient-il de la réglementation, ou bien de la déréglementation, qui n'a en fait rien de moderne, reprenant mot pour mot un principe porté à la fin du XVIIIe siècle par l'économiste Ricardo, lequel ne disait rien d'autre que d'aller chercher les ressources là où elles sont les moins chères ? Cela ne peut qu'avoir des conséquences désastreuses.

Les obstacles au commerce de papa s'effacent, dites-vous. Mais n'est-ce pas contradictoire avec les exigences d'aujourd'hui ? Nous avons besoin de normes, de standards de qualité. Développer les indications d'origine des produits alimentaires comme industriels est-il compatible avec les objectifs de l'OMC ?

Votre logiciel fait fi de deux données extrêmement importantes : le changement climatique et l'épuisement des ressources naturelles, dont l'OMC ne tient aucun compte. Or les remèdes résident dans davantage de proximité et dans la priorité accordée à l'humain plutôt qu'aux circuits financiers. (Applaudissements sur les bancs des non-inscrits.)

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