Ce que vous avez dit à propos de l'OMC et de l'OIT confirme l'impression que chacun travaille dans son coin sans se soucier de ce que font les autres. On parle d'ouvrir les marchés, peut-être faudrait-il commencer par ouvrir les organisations internationales !
Vous avez souvent renvoyé à la responsabilité des chefs d'État et des pays. Il semble qu'ils n'aient pas fait des objectifs du Millénaire la feuille de route qui s'impose à tous, chacun suivant sa propre logique sans jamais la lier à ces objectifs. Pas étonnant, alors, que l'on ait des courses parallèles sans jamais se retrouver sur les finalités. Pensez-vous que la macroéconomie et l'organisation du commerce soient la panacée ? Le monde est trop complexe pour être réduit à une seule variable. La microéconomie ou les organisations régionales ont leur part à prendre dans le dispositif. Nous sommes arrivés à un moment où il faut redonner à celui-ci un sens, celui des objectifs du Millénaire, pour ne pas avoir à dire encore, comme Pascal : « Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. »