En 2011, nous nous étions rencontrés dans le cadre d'une résolution présentée par la commission des affaires européennes sur les négociations du cycle de Doha et l'avenir de l'OMC, dont j'étais la co-rapporteure avec Hervé Gaymard. Aujourd'hui, le dilemme est toujours le même, entre libéralisation et régulation. Le droit créé par l'OMC permet d'avancer en direction d'un développement plus équitable et plus durable. Aujourd'hui, l'enjeu n'est-il pas moins la libéralisation des échanges, sur laquelle ont d'ailleurs achoppé les négociations de Doha, que la régulation ?
En matière de gouvernance, quelles mesures pourraient contribuer à une meilleure coordination avec les autres grandes institutions internationales ?
Enfin, au sein du commerce international, y a-t-il place aujourd'hui pour un mécanisme de compensation multilatérale entre États excédentaires et États déficitaires, en liant plus directement le commerce, la dette et les finances, cela dans le cadre de la gouvernance économique mondiale ? Il s'agirait d'inciter les États excédentaires à rétablir leur balance en soutenant leur monnaie et leur demande, de façon à faciliter les échanges et favoriser le développement de tous. Les États déficitaires pourraient, de leur côté, obtenir des facilités de paiement dans une limite déterminée. Que pensez-vous de ce mécanisme que nous avions intégré dans notre proposition de résolution il y a deux ans ?