Intervention de Benoît Hamon

Séance en hémicycle du 31 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Discussion générale

Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l'économie sociale et solidaire et de la consommation :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, Mme Berger ayant remarquablement résumé la discussion générale, je me contenterai de faire deux brèves remarques, que l'intervention de M. Mariton m'a inspirées.

M. Mariton reprochait au Gouvernement l'absence de perspectives justifiant ou motivant le PLFR. Nous aurons l'occasion d'en discuter, à l'automne, avec le projet de loi de finances initiale et la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques. Qu'il sache que, sans ce PLFR, l'engagement du gouvernement précédent, qu'il soutenait, de porter les déficits publics à hauteur de 4,5 % du PIB, afin de construire la crédibilité de la France vis-à-vis de l'Union européenne, de la Commission et des marchés, n'aurait pas été tenu.

Un autre objectif est la volonté du Gouvernement d'être crédible non pas seulement vis-à-vis de la Commission de l'Union européenne et des marchés, mais aussi vis-à-vis des Français, en demandant à qui peut le plus de donner plus. C'est cela qui commence à changer.

La réforme fiscale que nous préparons et les choix opérés dans ce projet de loi de finances rectificative l'illustrent bien, la différence entre vous et nous, contrairement à ce que vous avez dit, n'est pas dans la manière de nommer une même politique : rigueur et austérité pour vous, rudesse pour nous. Nous proposons une autre politique, une autre politique économique, une autre politique fiscale, ce qui se traduira, je l'espère, sur le front de l'emploi et des déficits publics dans les mois et les années à venir. En tout cas, c'est ainsi que nous la construisons. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)

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