Intervention de érard Corbin de Mangoux

Réunion du 20 février 2013 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

érard Corbin de Mangoux :

Notre dispositif est en constante évolution : nous ouvrons ou fermons des postes en fonction de nos besoins.

Globalement, nous avons besoin d'accroître nos capacités. Il nous faut en effet développer notre dispositif en Asie du Sud-Est, sans pour autant abandonner nos positions traditionnellement fortes en Afrique – l'actualité suffit à s'en convaincre.

La menace terroriste semble impossible à oublier : il existera toujours des groupes armés en rupture par rapport à l'ordre international. Il faut d'ailleurs prendre au sérieux ce que disent les terroristes eux-mêmes, notamment AQMI, qui présente la France comme son principal ennemi. C'est pourquoi nous investissons sur cette menace, comme nous le ferons sur les menaces qu'identifiera le prochain Livre blanc.

L'articulation de ma direction générale avec la Direction centrale du renseignement intérieur – la DCRI – n'a jamais été aussi bonne. Mais rapprocher les structures ne suffit pas : encore faut-il que les hommes se parlent, et de ce point de vue, les efforts que nous menons depuis cinq ans sont fructueux. La création de l'Académie du renseignement a d'ailleurs contribué à faire que les services se connaissent mieux. Nous avons désormais des relations très étroites, qui permettent des échanges quotidiens d'informations sur des cibles ou des individus signalés.

Bien entendu, il ne peut pas y avoir de système de renseignement parfait. Le filet a nécessairement des trous, mais nous essayons de tenir les mailles aussi serrées que possible.

Nous n'avons jamais travaillé en aussi étroite collaboration qu'aujourd'hui avec la DRM. L'expérience de l'Afghanistan a favorisé l'établissement de contacts et nous entretenons certains postes en commun, notamment à Djibouti, à Kourou et à Nouméa. La DRM appartient à la sphère militaire : elle est en quelque sorte « branchée » sur les systèmes d'information des armées dont elle partage les outils et les modes d'action. Nous avons donc entrepris de fédérer les systèmes d'information de nos services, ce qui nous permet aujourd'hui d'échanger des flux d'information.

La DGSE n'a pas de problème avec le donneur d'ordres politiques. Avec l'accumulation des crises, ses capacités sont pleinement employées. Quant à notre budget, il est nécessairement faible : 1,3 % des dépenses de la défense, c'est à peine le prix d'un navire de type frégate multi-mission.

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