Intervention de Patrick Calvar

Réunion du 26 février 2013 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patrick Calvar :

Le renseignement n'a pas de lettres de noblesse en France. La sécurité est d'abord affaire de comportement, et c'est par l'éducation qu'il faut commencer. Nous avons la capacité de sensibiliser les entreprises mais, j'y reviens, nous devons ouvrir notre maison de manière que, quand nous nous adressons à un banquier, nous parlions le même langage que lui, au lieu de passer pour des paranoïaques. Nous faisons donc face à un triple problème : crédibilité, comportement sécuritaire, adaptation de nos moyens.

Quand on parle d'« intelligence économique », il conviendrait de rappeler que l'on parle de défense économique. La plupart des grandes entreprises françaises savent se protéger car elles redoutent la concurrence. C'est en matière de brevets que les difficultés apparaissent : par méconnaissance du système international, elles peuvent se faire piller. D'autre part, d'assez nombreuses PME performantes mais désargentées sont ciblées par des intérêts économiques étrangers. La véritable difficulté est de déterminer s'il s'agit d'une concurrence normale ou d'autre chose. Nous transmettons un message, mais il revient ensuite à chaque entreprise de développer sa culture de sécurité.

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