Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 11 mars 2013 à 16h00
Refondation de l'école de la république — Présentation

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Il serait judicieux de s'interroger pour savoir s'ils sont suffisants. Mais nécessaires, ils le sont absolument.

Ces moyens sont nécessaires parce qu'ils permettent d'améliorer les taux d'encadrement, et le taux d'encadrement de la France dans le primaire est le plus bas de tous les pays de l'OCDE. Ces moyens sont nécessaires parce qu'ils permettent d'assurer les remplacements, et, après cinq années de saignées, nous ne sommes plus en mesure de mettre des remplaçants en face des élèves, que ce soit à l'école publique élémentaire ou au lycée. Ils sont nécessaires parce qu'ils permettent d'accueillir les enfants de moins de trois ans, et nous sommes passés entre 2002 et 2012 de 35 % à 11 % pour la proportion d'enfants de moins de trois ans accueillis à l'école. Ils sont nécessaires parce qu'ils rendent possible la formation initiale des enseignants, pour lesquels c'est une considérable revalorisation de permettre à nouveau l'année de stage ; celle-ci requiert en effet un montant de 800 millions d'euros. Ils sont nécessaires parce qu'ils permettent également d'accompagner les enfants en situation de handicap, parce qu'ils assurent la présence d'adultes dans les établissements, et donc la sécurité nécessaire à l'acte d'enseignement, parce qu'ils permettent enfin le traitement de la grande difficulté scolaire, alors que vous avez démantelé les réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté, un tiers de ces postes ayant été supprimés au cours des cinq dernières années.

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