Intervention de Yves Durand

Séance en hémicycle du 11 mars 2013 à 16h00
Refondation de l'école de la république — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mesdames les ministres, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, en présentant le rapport au nom de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, je me fais l'écho des vingt heures de débat au sein de notre commission, mais aussi des 120 auditions auxquelles nous avons procédé et de la grande concertation nationale qui a réuni, l'été durant, des centaines d'acteurs de l'éducation et de partenaires de l'école.

Cette loi d'orientation et de programmation en est le fruit. Tout ce travail est le signe d'une volonté partagée de faire de l'école de la République un véritable projet collectif.

Comme la tonalité des débats en commission l'a démontré, la loi que nous examinons aujourd'hui est la traduction du désir d'école, désir qui devrait nous rassembler.

En effet, au-delà de la recherche quelque peu stérile des responsabilités historiques des uns et des autres, nous partageons le même constat. L'école échoue dans sa mission : les résultats du système éducatif français se dégradent, les inégalités se creusent à l'école, et, pire encore, par l'école. Personne ne peut contester les conséquences économiques et les conséquences humaines de cet échec.

Ce constat doit nous amener à nous mobiliser autour des grandes orientations du projet de loi, comme le laissent à penser les débats en commission, très constructifs. Parmi ces grandes orientations, trois nous ont semblé particulièrement refondatrices.

La première consiste à définir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. C'est une idée qui n'est pas neuve, puisqu'elle répond aux enjeux de la massification née dans les années 1970 – chacun se rappelle la réforme Haby sur le collège unique, que certains voudraient d'ailleurs remettre en cause aujourd'hui. Ce socle commun, inscrit dans la loi de 2005, n'a jamais été réellement mis en oeuvre. Il ne peut en effet se réduire à une table de connaissances et de compétences. Il doit faire sens pour chaque élève et, au titre d'une culture commune à tous, ouvrir des perspectives à chacun d'entre eux. D'où le triptyque : socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

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