Certains d'entre nous, notamment dans l'opposition – nous en avons débattu longuement en commission –, ont contesté l'introduction de la culture dans ce que doit maîtriser chaque élève à la sortie de l'enseignement obligatoire. Au contraire, c'est avec et par la culture que chacun pourra donner un sens aux savoirs qu'il aura acquis. L'ajout du mot « culture » au socle commun de connaissances et de compétences, au-delà du débat sémantique, procède d'une ambition : que chaque jeune maîtrise enfin ce dont il aura besoin pour affronter le monde contemporain.
La deuxième orientation, comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, consiste à donner la priorité au primaire. Elle vise aussi à réaffirmer le rôle de l'école maternelle, qui doit devenir une école à part entière. Dans cette optique, en faire un cycle particulier est fondamental.
Il faut enfin commencer par le commencement. C'est dans le primaire que tout commence, et, hélas, que tout finit parfois, car c'est là que les inégalités sociales et scolaires se creusent.
Donner la priorité au primaire ne consiste pas uniquement à rééquilibrer les moyens en sa faveur, mais surtout à permettre d'y enseigner autrement. C'est « mieux » d'école, tout autant que « plus » d'école.