Elle est intéressante mais, quand on la prend dans le mauvais sens, monsieur le ministre, on court forcément à l'échec ! Lorsque vous allez répercuter ces cinquante-quatre heures sur l'ensemble de l'année scolaire, vous allez diminuer la journée scolaire, autrement dit remettre totalement à plat la réforme que vous êtes en train de conduire. C'est là, me semble-t-il, l'erreur fondamentale de votre texte : vous pouviez travailler sur une réforme des rythmes scolaires à condition de l'appliquer en même temps à l'année, à la semaine et à la journée, ou en commençant par l'année scolaire pour pouvoir répercuter les cinquante-quatre heures en question sur l'ensemble de la semaine et de la journée. Voilà une réforme des rythmes scolaires qui pouvait avoir un sens !
Le deuxième pilier de votre réforme vise à donner la priorité au primaire.
Sur ce point, nous partageons votre constat et votre analyse : nous devons donner la priorité au primaire. Nous le savons tous, c'est parce que nous n'avons pas su anticiper l'échec scolaire dans le primaire que nous n'arrivons pas à résoudre les problèmes au collège, puis au lycée. Jusque-là, nous sommes d'accord. Le problème, c'est qu'au-delà de l'incantation « priorité au primaire », je ne vois pas dans votre texte de loi de contenu réel permettant de donner la priorité au primaire.
Vous parlez de postes – nous y reviendrons – et, si j'ai bien compris, le nouvel élément pédagogique que vous voulez mettre en place, ce sera plus de maîtres que de classes. Vous comptez pour ce dispositif 3 000 postes, si j'ai bien lu la loi de programmation.