La deuxième étape doit permettre à notre pays d'atteindre les objectifs de Lisbonne, c'est-à-dire 50 % d'une génération diplômée de l'enseignement supérieur défini à l'échelle européenne. Nous sommes à 35 % et non à 42 %, chiffre répandu mais trompeur puisqu'il intègre les diplômés à bac + 2 alors que les objectifs de Lisbonne commencent à bac + 3. Nous sommes à 35 %, c'est-à-dire bien loin des objectifs que nous nous sommes fixés. Nous devons donc amener 100 % des diplômés du baccalauréat général et technologique vers l'enseignement supérieur. Nous devons également amener une génération complète au bac professionnel, seule arme aujourd'hui pour trouver un emploi. Le taux d'insertion professionnelle des BEP et des CAP n'est pas inintéressant mais nous conservons 40 % de chômage à ce niveau de diplôme, alors qu'il est proche de 20 % au niveau du bac professionnel.
Notre ambition est donc de conduire 100 % d'une génération à un bac professionnel ou plus afin d'élever le niveau de connaissances et de compétences dans notre pays. Nous devons donc rapprocher et mettre en cohérence les niveaux bac – 3 et bac + 3 afin d'atteindre l'objectif de 50 % d'une génération diplômée du supérieur. Enfin, nous devons bien évidemment pousser les feux de l'enseignement supérieur long dans notre pays. Afin de délivrer à une grande partie de chaque génération un diplôme de l'enseignement supérieur, il nous faudra revenir sur les parcours d'orientation, notamment ceux des bacheliers technologiques et professionnels, auxquels il faut réserver des quotas de places en IUT et en STS, qui sont pour eux des débouchés naturels. Une telle réforme me semble indispensable et je crois, madame la ministre, que c'est votre ambition.