Intervention de Xavier Breton

Séance en hémicycle du 11 mars 2013 à 16h00
Refondation de l'école de la république — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Loin d'établir clairement des priorités, ce rapport annexé cherche surtout à ne rien oublier. Mais, comme l'indiquait, il y a déjà plus de vingt ans le Conseil d'État dans son rapport public sur la sécurité juridique : « quand la loi bavarde, le citoyen ne l'écoute plus que d'une oreille distraite ». Quelle oreille les citoyens vont-ils prêter à cette succession d'alinéas, dont chacun, pris séparément, a peut-être sa justification, mais dont la superposition rend peu lisible ce que pourrait être la volonté nationale pour notre école ?

Chacun trouvera peut-être son compte au détour de l'un ou l'autre de ces alinéas, sauf peut-être la première concernée, l'école, qui ne saura toujours pas, avec cette loi, quelles sont vraiment ses priorités.

Cette insuffisance de recentrage apparaît également au travers de mesures qui ont peut-être un intérêt en elles-mêmes, mais dont on peut douter de l'opportunité et de la pertinence, face au constat des 150 000 jeunes qui sortent chaque année sans qualification de notre système éducatif. J'aurais pu, à ce propos, évoquer l'apprentissage d'une langue étrangère dès le cours préparatoire, qui fera certainement l'objet d'un débat entre nous, mais j'évoquerai plutôt la scolarisation des enfants de moins de trois ans.

Oui, la scolarisation des enfants avant trois ans peut être une chance pour certains enfants, mais sa généralisation, dont vous faites un objectif, est-elle souhaitable ?

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