Intervention de Martine Faure

Séance en hémicycle du 11 mars 2013 à 16h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure :

L'absence de perspectives, la volonté de ne pas tenir compte des difficultés ont conduit à la défiance et au découragement de l'ensemble de la communauté éducative. C'est la confiance qu'il nous faut aujourd'hui reconquérir.

Le présent projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République constitue une étape majeure, décisive et essentielle de la grande refondation de la maison école, de la maternelle à l'université ; c'est une première marche que nous devons franchir, une étape que nous nous devons de réussir.

Les attentes à l'égard de l'école sont considérables et les passions souvent exacerbées. Il est donc très difficile de construire du consensus dès qu'il s'agit de l'école. Cependant, nous avons le devoir de mettre en commun les connaissances, les constats de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas et d'en tirer des leçons partagées et constructives.

Certes nombre de préoccupations assaillent chaque jour nos concitoyens : croissance, compétitivité, chômage, sécurité, retraites, pouvoir d'achat... Alors certains s'étonneront, voire critiqueront cette priorité d'action publique.

Pourtant, les résultats scolaires qui ne cessent de régresser doivent tous nous alarmer : c'est pourquoi le Président de la République et vous-même, monsieur le ministre, avez choisi d'accorder la priorité à l'école, à la jeunesse, et de leur consacrer des moyens s'inscrivant dans une démarche de raison, de long terme et d'intérêt national.

Lorsque toutes les études, nationales et internationales, les travaux des chercheurs, les évaluations, convergent autour d'un même constat, à savoir la faiblesse de notre système éducatif, notre devoir n'est plus de tergiverser, mais de voir la réalité en face, d'agir et de prendre pleinement conscience de l'urgence du redressement. Merci, monsieur le ministre, de ce que vous faites.

Avant ce projet de loi ambitieux, nous étions dans l'incapacité de nous projeter dans le futur, de nous repérer pour faciliter les transitions de la modernité. C'est pourquoi il est indispensable de renverser cette tendance. Cela nous demandera toute notre énergie et toute notre détermination. Le redressement de la France passera par la prise en considération de l'écolier comme messager de l'avenir.

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