Vous avez bien entendu, monsieur Apparu.
Il met en place le dispositif « plus de maîtres que de classes » : cela ouvrira de nouvelles organisations pédagogiques au sein même de la classe, de l'école et entraînera l'évolution du métier d'enseignant. Ce texte n'oublie pas les RASED : ces réseaux d'aide spécialisés aux élèves en difficulté seront renforcés dans leurs missions en relation avec le dispositif « plus de maîtres que de classes ».
Ce texte assure une passerelle entre l'école et le collège, mettant fin aux transitions brutales ; le conseil « école-collège » permettra aux élèves de CM2 de franchir le palier beaucoup plus sereinement.
Ce texte replace aussi l'enseignant au coeur même de la refondation de l'école. Il prévoit le recrutement de 60 000 enseignants supplémentaires d'ici à 2017 et le rétablissement d'une nouvelle formation initiale et continue des enseignants par la création d'écoles supérieures du professorat et de l'éducation, véritables écoles de professionnalisation des métiers de l'enseignement. La qualité d'un système éducatif tient en effet à la qualité de ses enseignants. Nous le disons, vous le dites aussi, monsieur le ministre : le métier d'enseignant est un métier exigeant, un métier qui s'apprend.
Une formation pratique et approfondie est indispensable afin que les enseignants puissent s'adapter à leurs différents publics, de plus en plus hétérogènes, du point de vue de l'âge, du niveau scolaire, du milieu social et de la situation territoriale.
Enseigner est une vocation mais c'est surtout un métier. Dès 1833, la loi Guizot prévoyait trois années de formation rémunérées pour les futurs instituteurs. Enseigner, ce n'est pas seulement transmettre, c'est aussi faire classe. L'enseignant doit prendre en charge les élèves en difficulté et les élèves en situation de handicap, différencier ses pédagogies, construire des projets individualisés, participer à des projets d'établissement, travailler en équipe, utiliser les nouvelles technologies et agir avec des acteurs extérieurs à l'école.