Intervention de Patrick Hetzel

Séance en hémicycle du 11 mars 2013 à 16h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

…en tendant la main à toutes les personnes de bonne volonté qui considèrent que notre école mérite toute l'attention de la nation. Là aussi, elles se trouvent de toutes parts dans cet hémicycle. Vous n'en avez pas le monopole.

Hélas, vous n'avez pas pu, vous n'avez pas su vous empêcher de stigmatiser un prétendu bilan de la droite en matière éducative, empêchant par là même une discussion apaisée. Aujourd'hui, vous portez donc une lourde responsabilité : celle de cliver autour d'un sujet comme l'école et cela entache de façon indélébile votre projet de loi.

Mais venons-en au contenu : vous parlez de « refondation », quelle plaisanterie ! Nous y reviendrons largement au cours des débats. Point de refondation ! Hélas, diront certains. Heureusement, diront d'autres. Une chose est sûre : la montagne a accouché d'une souris. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Il ne suffit pas de déclarer le changement pour qu'il se concrétise. Les vrais sujets, ceux qui nécessitent un travail de fond, ceux qui sont indispensables pour que notre école puisse affronter les enjeux du XXIe siècle, vous les avez écartés d'emblée. Pire encore, vous voulez supprimer un dispositif pourtant très utile, celui de la loi Cherpion.

Vous n'abordez nullement la question du statut des enseignants. Vous avez une vision très quantitative là où il faudrait avoir une approche très largement qualitative.

Cerise sur le gâteau : votre texte n'aborde nulle part la question de la liberté pédagogique.

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