Intervention de Jean-Luc Lépine -

Réunion du 24 juillet 2012 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean-Luc Lépine - :

Je vais d'abord répondre aux questions de Mme Marie-Yvonne Le Dain. La période de cinquante ans mentionnée dans le rapport se rapporte à la durée de vie des centrales, lesquelles auront, pour la plupart, atteint les quarante ans dans la période 2025-2035, mais pourraient se trouver prolongées. S'y ajoute, a minima, une dizaine d'années, à partir d'une décision de démantèlement, même immédiat, pour le démontage des installations principales. Ensuite, les déchets à vie longue rejoindront, pour une période beaucoup plus étendue, le centre de stockage géologique profond. L'actualisation permet de ramener ces coûts futurs à une valeur courante par l'application d'un taux d'actualisation. Sur l'origine du différentiel dans l'estimation des coûts annoncés par les producteurs et l'ANDRA pour le stockage géologique profond, respectivement quinze et trente-cinq milliard d'euros, celui-ci résulte de désaccords techniques sur le dimensionnement des galeries, les modalités de leur creusement ou encore la réalisation de la réversibilité. Tout comme l'ASN, nous souhaitons vivement que ces évaluations puissent converger, ce qui nécessite une concertation. Quant au terme « autorité administrative », il provient de la loi. Enfin, j'estime que le retard dans l'installation de la CNEF résulte d'un malentendu entre les présidents des commissions du Parlement et les ministres, plutôt que d'une volonté délibérée de ces derniers.

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