Intervention de François Sauvadet

Réunion du 31 juillet 2012 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Les enjeux de l'agriculture ne sont pas seulement économiques. Ils concernent aussi l'aménagement du territoire, conditionnent le niveau de l'emploi et ont une dimension écologique.

Les difficultés actuelles de l'élevage tiennent notamment au renchérissement du prix des céréales, qui soulève la question de la spéculation. Très active sur les marchés, celle-ci accélère et amplifie les évolutions naturelles. Quelles initiatives comptez-vous prendre pour parvenir à une bonne régulation des prix sur les marchés internationaux, notamment dans le cadre du G 20, ainsi que l'a évoqué le Président de la République ?

Vous avez obtenu une avance du versement des aides à l'élevage, qui permet de soulager les trésoreries mais qui ne résout pas le problème de fond. Celui-ci résulte surtout de l'écart entre coût de revient et prix de vente. Que prévoyez-vous, spécialement en direction des jeunes éleveurs, pour apporter une aide aux bâtiments et aux équipements ? Ce qui permettrait aussi de favoriser les reprises d'exploitation et de rationaliser l'économie du secteur.

Quelles garanties pouvez-vous nous apporter sur le financement de la politique agricole commune, notamment sur le niveau de la contribution française à son budget, compte tenu des perspectives que vous entendez tracer pour les prochaines années ?

La lutte contre la tuberculose bovine vise à conserver notre pays indemne de cette maladie. Les départements concernés, dont celui de la Côte d'Or, ont déjà pris des dispositions qui leur ont fait prendre de l'avance. Grâce ainsi à l'interféron gamma, nous avons pu remplacer l'abattage de troupeaux entiers par un abattage partiel. Mais se développe aujourd'hui dans nos campagnes un sentiment d'incompréhension car l'usage de ce produit n'est pas encore reconnu par les autorités européennes parmi les méthodes de diagnostic et d'analyse. Je vous demande donc, monsieur le ministre, de vous engager fortement pour obtenir cette reconnaissance – d'autant que, quand on abat la totalité du troupeau, il faut indemniser l'éleveur. Je vous demande également de ne pas ajouter de contraintes supplémentaires dans la mesure où nous avons atteint un niveau d'excellence en matière de détection de la tuberculose bovine, notamment grâce aux laboratoires départementaux pour lesquels les conseils généraux, dont le mien, ont consenti d'importants investissements et qui ont été mis à la disposition des services de l'État. Je vous ai d'ailleurs écrit à ce sujet, indépendamment de toute couleur politique, puisque c'était aussi aux noms de M. François Patriat – un de vos prédécesseurs – et M. François Rebsamen. Dans votre réponse, vous envisagiez une répartition plus juste des charges d'indemnisation entre l'État et les professionnels. Pouvez-vous préciser cette orientation ? Car demander des efforts supplémentaires à un secteur déjà largement éprouvé risque de susciter de nouvelles incompréhensions.

Enfin, il faudra clarifier le traitement de la faune sauvage : l'action de certaines associations dites environnementales pose parfois des problèmes, par exemple pour l'éradication des blaireaux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion