Tous les ans, en Île-de-France, 2 % de notre terre agricole disparaissent, grignotés par l'urbanisation. Les parcelles agricoles restantes se retrouvent enclavées dans un tissu urbain dense et coupées par de nombreuses infrastructures. Les exploitations perdent progressivement toute fonctionnalité et sont amputées d'une grande partie de leur productivité. Elles sont victimes, plus qu'ailleurs, d'incivilités : dépôt de déchets, maraudage, passage dans les cultures en 4x4 ou en quad, etc. Une telle situation diminue la visibilité des jeunes agriculteurs qui s'installent en périphérie des villes.
L'agriculture périurbaine, en particulier en Île-de-France, présente ainsi une vulnérabilité croissante, qui devrait sans doute être reconnue comme une spécificité. En juin dernier, lors de la session de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, vous avez abordé le thème de la reconnaissance d'une agriculture périurbaine. À l'occasion des discussions sur la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, le précédent gouvernement avait envisagé la création d'une commission ad hoc entre le ministère de l'agriculture et la profession francilienne.
Monsieur le ministre, pourriez-vous préciser les mesures que vous comptez mettre en place pour que cette spécificité de l'agriculture périurbaine soit reconnue aux niveaux national et européen ?