Sur ce point nous serons d'accord, monsieur le président.
Il est vrai que l'INRA a encore quelques difficultés à imaginer de nouveaux modèles de production et à envisager l'agronomie de manière globale. L'objectif de la mission sur les groupements d'intérêt économique et environnemental que nous comptons confier à deux anciens présidents de l'Institut, Bertrand Hervieu et Marion Guillou, sera, non seulement de réfléchir aux conditions juridiques et sociales de l'organisation de tels groupements, mais aussi de s'assurer de l'appui technique de l'INRA à la mise en perspective de nouveaux modèles. La lettre de mission du nouveau PDG de l'INRA ira dans le même sens.
Les aides à la modernisation des bâtiments d'élevage pour les exploitations situées en zone de montagne seront maintenues.
S'agissant des exonérations en faveur de l'emploi permanent agricole, nous attendons la réponse de l'Europe, mais nous craignons qu'elles n'entrent pas dans le cadre européen : elles présentent l'inconvénient d'être ciblées sur un secteur économique, alors que les politiques européennes d'exonération de cotisations sont transversales.
L'irrigation ne peut plus avoir pour seul objectif de maximiser la production ou de parer à tous les risques. De telles pratiques, notamment dans la culture du maïs, ont fait beaucoup de tort à cette technique, au point que désormais certains la rejettent totalement. Il faut réfléchir à des modes d'irrigation raisonnés, qui assurent la pérennité de l'activité agricole. Il faut notamment tenir compte des problèmes nés du réchauffement climatique, telles les sécheresses récurrentes qui frappent certaines régions, et cette problématique dépasse largement la question du maïs – l'herbe aussi a besoin d'eau. C'est la raison pour laquelle Delphine Batho a abandonné les deux projets de décrets relatifs aux retenues collinaires, et c'est dans cet objectif que je compte reprendre une discussion apaisée sur ce sujet.