Je voudrais me faire l'écho des inquiétudes de la Réunion devant la perspective de la renégociation des dispositifs européens en faveur de l'agriculture outre-mer, notamment en ce qui concerne la filière canne à sucre. Je rappelle que ces dispositifs tendent à compenser les difficultés structurelles de l'agriculture outre-mer, liées à l'héritage colonial, notamment une monoculture exportatrice, qui nous amène aujourd'hui à être concurrencés par des territoires voisins à faible coût de main-d'oeuvre. À cela s'ajoutent la petite taille des exploitations et notre dépendance vis-à-vis de l'importation des intrants à un coût très élevé. C'est pourquoi l'Europe a fait de nous des régions ultrapériphériques, les RUP, bénéficiaires d'aides spécifiques au titre de la PAC, telles que l'OCM sucres ou les dispositions du Poséidom reconnaissant nos handicaps structurels.