Intervention de Patrick Pailloux

Réunion du 21 février 2013 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patrick Pailloux, directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, ANSSI :

En matière de normes européennes, le risque d'alignement sur le moins-disant est clairement identifié. La France joue ici un rôle d'explication et d'influence – j'ai même eu des échanges un peu difficiles avec la Commission européenne à ce sujet. Cela étant, je ne m'inquiète pas plus que de raison. Le sujet est bien identifié à l'échelle européenne, où l'on privilégie une stratégie de capacity building. Tous les État ne connaissent pas la même avance technologique, et de surcroît pas dans les mêmes domaines. Aussi la politique européenne vise-t-elle à tirer vers le haut l'ensemble du dispositif afin qu'il ne reste pas de maillon faible. Il est en effet probable, du fait de notre forte interconnexion, que d'éventuels attaquants utiliseront ce maillon.

La France, me semble-t-il, a eu une influence positive sur différents aspects de la stratégie européenne de cybersécurité dévoilée la semaine dernière. Je pense que nous allons dans le bon sens.

L'influence de l'ANSSI sur les opérateurs passe d'abord par un travail de sensibilisation et d'explication. Après avoir été victime d'une attaque, un opérateur a généralement une vision sensiblement différente de la situation !

Notre influence passe aussi par une action de régulation. Le dispositif législatif et réglementaire issu du « paquet télécoms » nous donne désormais la capacité de mener des audits auprès des opérateurs de télécommunication et de leur imposer des règles de sécurité. La question se pose toutefois pour les autres types d'opérateur.

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