Intervention de Pascal Chauve

Réunion du 21 février 2013 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Pascal Chauve, Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, SGDSN :

L'habitude de l'administration est de marquer d'un grand coup de tampon rouge ses informations classifiées. Elle s'attache à identifier précisément ce qui relève de la protection du secret de la défense nationale, de manière à ce que ces informations ne se retrouvent pas dans la nature : la compromission d'un secret protégé est punie par le code pénal.

Mais il existe une autre information, diffuse, qui permet par recoupement d'en apprendre beaucoup sur une entreprise ou sur un ministère comme par exemple le ministère de la défense, sur ses priorités, voire sur ses services de renseignement. Aucun coup de tampon ne peut résoudre ce problème, alors que l'accès au big data et à son traitement permet de dégager des informations précises. Pour remédier à cette situation préoccupante, il conviendrait sans doute d'étudier les technologies permettant de réaliser des recherches discrètes afin de dissimuler nos priorités. La discrétion des recherches, à laquelle l'INRIA travaille également, n'est pas qu'un sujet académique.

Pour le reste, nous ne disposons pas d'autre parade légale pour se protéger contre cette forme d'espionnage, que le régime de protection des données personnelles, qui ne s'applique dans le cas où de telles données, mélangées à des données de connexion ou, à des priorités de recherche, seraient compromises.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion