Intervention de Frédéric Hannoyer

Réunion du 21 février 2013 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Frédéric Hannoyer, ST Microelectronics, directeur de recherche :

Les activités de ST Microelectronics étant essentiellement civiles, je ne suis pas un spécialiste des systèmes d'armes. Ma question est la suivante : qu'en est-il de la gestion du risque, notamment au regard de la pervasion des terminaux de grande consommation – y compris chez les militaires – et du rythme d'évolution de ces terminaux ? Les plateformes qui seront annoncées au congrès de Barcelone, la semaine prochaine, auront quatre coeurs à plus de 1 GHz, capacité très supérieure à celle dont disposait un ordinateur il y a quelques années. En ce domaine, les évolutions sont très rapides, et il faut aussi compter avec la consumérisation des logiciels. Certaines applications, autrefois vendues plusieurs centaines ou milliers d'euros, le sont aujourd'hui pour deux euros seulement sur des appstores. La sécurité et la chaîne de valeur des outils n'en seront que plus difficiles à assurer. Finalement, les réseaux de défense sont fermés et relativement étanches ; cependant, existe-t-il des risques d'interpénétration de votre réseau par les réseaux de consumérisation qui les entourent, qu'il s'agisse des militaires sur le terrain – qui peuvent être connectés par leurs équipements personnels – ou par l'usage de clés de stockage – ou enfin par les réseaux domotiques des bâtiments militaires qui deviennent de plus en plus gérés comme des immeubles intelligents par des systèmes automatisés de capteurs communicants ?

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