Vous avez parlé de la brigade des forces spéciales : celle-ci est-elle spéciale à la seule armée de terre ? Les chefs d'état-major, en plus d'avoir le commandement de chacune des trois armes, ont-ils également celui des forces spéciales ? Si les conflits des années quatre-vingt-dix, Kosovo et Guerre du Golfe, ont essentiellement mobilisé les forces conventionnelles, ceux de Libye et de Côte d'Ivoire, pour prendre les deux exemples les plus récents, ont davantage concerné les forces spéciales. L'Afghanistan n'a-t-il pas révélé, d'ailleurs, les limites de la puissante machine de guerre américaine ? A contrario, les opérations menées en Libye et en Côte d'Ivoire n'ont-elles pas montré que l'on pouvait vaincre à moindre coût et grâce à une meilleure connaissance du terrain, en particulier de la sociologie locale ?