Tout à l'heure, monsieur le ministre, faisant référence à un recteur de droite, vous nous avez demandé qui avait autant que vous pratiqué l'ouverture. Je me permets de rappeler que de nombreux anciens socialistes étaient entrés dans le Gouvernement de M. Sarkozy et de M. Fillon. Nous avons aussi eu, ici même, un président de la commission des finances de gauche – M. Cahuzac pourrait vous en parler, de même que M. Migaud, nommé entre-temps à la Cour des comptes. Faites-en autant et nous en reparlerons !
Par ailleurs, l'école doit être un temple laïc. Tous les fonctionnaires qui y entrent devraient respecter la conscience des enfants. J'espère que, pour l'enseignement civique que vous allez faire dispenser, vous donnerez des consignes en ce sens. Il est tout de même curieux que ce soit vous qui nous reprochiez d'avoir politisé l'école !
Mais j'en viens à l'amendement n° 236 qui vise d'une part à préciser que la réussite de la politique scolaire ne se mesure pas au nombre de postes ouverts, d'autre part à conduire une réflexion sur la manière dont on peut redéployer les moyens.
En effet, contrairement à ce que nous vous avons entendu dire tout à l'heure, la plupart des experts, notamment ceux qui font des comparaisons internationales, estiment qu'il n'y a aucune corrélation entre l'augmentation des moyens et l'amélioration d'un système éducatif.
Cependant, c'est aussi en France que le niveau de salaire des enseignants est nettement inférieur à la moyenne des salaires pratiqués dans les pays de l'OCDE, en début et milieu de carrière. Nous estimons par conséquent que, plutôt que d'augmenter le nombre d'enseignants, plutôt que de faire du chiffre, il vaudrait mieux améliorer la situation matérielle et morale de nos enseignants. Rendez les enseignants heureux, sans doute les élèves en profiteront-ils !