Comme mes collègues de la majorité, je trouve très étrange que les députés de l'opposition, à l'instar de Mme Genevard ou de Mme Nachury, s'étonnent que nous puissions vouloir recréer les postes qu'ils ont supprimés.
Ils nous tiennent le discours : « Le quantitatif, ce n'est pas important. » Je rappellerai donc des chiffres importants concernant la démographie de notre pays. Nous avons certes constaté une baisse des naissances au milieu des années 1990, où l'on enregistrait 750 000 naissances par an en moyenne, mais nous sommes aujourd'hui à 820 000 naissances. C'est du quantitatif et c'est la réalité : il faut bien scolariser ces enfants, dès la maternelle.
Ensuite, dans le premier degré, après une baisse des effectifs, une augmentation a de nouveau lieu. Enfin, en termes quantitatifs, il est également vrai que nous sommes en dessous de la moyenne de l'OCDE pour les dépenses d'éducation.
M. Apparu demande de redéployer du second vers le premier degré. Vous avez largement commencé à le faire : en 2011, dernière année de la précédente législature, la dépense moyenne n'a pas baissé dans le primaire, contrairement au second degré et au supérieur.
Je voudrais que vous clarifiiez votre propos, monsieur Apparu. Vous avez affirmé que l'on pouvait redéployer des personnels du second degré vers le premier degré. Un professeur certifié a un service hebdomadaire de dix-huit heures, un professeur agrégé de quinze heures, un professeur des écoles non pas de vingt-quatre mais de vingt-sept heures. Vous proposez donc d'augmenter la durée du service des professeurs du second degré ? Si c'est ce que vous souhaitez, dites-le clairement. Les enseignants jugeront.