Les finances sociales occupent en effet une place prépondérante dans l'ensemble des finances publiques. Nous sommes tous attachés à notre système de protection sociale, dont nous voyons bien qu'il sert d'amortisseur en période de crise. Le modèle allemand, que l'on nous a présenté comme idéal au Parlement européen il y a quelques mois, devient financièrement déficitaire si l'on prend en compte les dépenses nécessaires pour réduire l'écart des taux de pauvreté existant entre nos deux pays : sur la base de la définition européenne qui fixe le seuil de pauvreté à 964 euros de revenu mensuel, ce taux en Allemagne est en effet supérieur de près de trois points à ce qu'il est en France.
Mais préserver ce système protecteur nous impose un devoir de bonne gestion : il faut employer au mieux les crédits qui lui sont alloués – sans pour autant considérer les bénéficiaires d'allocations sociales comme des fraudeurs : se trouver dans la pauvreté ne résulte pas d'un choix et les trois millions de chômeurs de catégorie A n'ont pas décidé de ne pas travailler.
Mme Bérard-Andrieu ayant occupé plusieurs fonctions dans ce champ qui intéresse directement notre commission des Affaires sociales – directrice de cabinet de M. Xavier Bertrand, conseillère chargée des questions d'emploi et de protection sociale auprès de la présidence de la République –, elle peut contribuer à cette conservation. En tout état de cause, nous serons appelés à nous revoir, madame !