…sous-estimant le travail que nous avons accompli, dont elle a finalement le devoir, l'envie, voire l'obligation de reprendre l'essentiel, faute d'une alternative budgétaire et financière crédible. Dans le contexte actuel, chacun a maintenant compris qu'aucune alternative ne peut exister, malgré toutes les promesses électorales les plus audacieuses et souvent les plus fantaisistes.
Oui, le nouveau gouvernement va devoir se satisfaire de marges de manoeuvre réduites depuis la crise financière et le plan de croissance européen – ou désigné comme tel – de 120 milliards d'euros, constitué de mesures recyclées, en est la parfaite démonstration. Le gouvernement de M. Ayrault n'aura pas d'autre solution que de poursuivre l'oeuvre de Nicolas Sarkozy et de François Fillon sur le désendettement public. Il feint de croire qu'il y aura des différences là où il n'y aura en réalité que des ressemblances une fois les habillages de circonstance tombés.
La nouvelle majorité de l'Assemblée nationale va quant à elle devoir goûter aux délices du soulier lourd, que l'on appelle aussi godillot, auquel elle s'est déjà habituée, tandis que je profite de cette première motion de procédure de la législature pour vous rappeler une vérité forte et claire : renier le travail de ses prédécesseurs n'a jamais crédibilisé ni sa propre action ni son propre travail.
Les journaux ont ouvert sur ce fait ce matin : la France emprunte pour la première fois à un taux négatif. Ce n'est pas grâce à vous, mais c'est grâce à Nicolas Sarkozy, à cinq ans d'efforts, au travail de François Fillon, à l'ancienne majorité qui, sans jamais faillir, a soutenu toutes les mesures destinées à nous engager dans cette voie de la réduction des dépenses publiques et donc des déficits. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Nous sommes arrivés à la situation de l'Allemagne : les investisseurs mondiaux paient la France pour placer leur argent dans ses bons du Trésor à court terme.