Je suis très heureux que le rapport annexé traite du chantier de l'évaluation et de la notation, que nous devrons ouvrir.
Notre système d'évaluation organise la réussite des uns par rapport à l'échec des autres. De nombreux travaux de recherche, notamment ceux dirigés par André Antibi, ont mis en évidence des constantes dans toutes les classes de notre pays : quel que soit le niveau d'une classe, elle comptera un tiers de bons élèves, un tiers de moyens, un tiers de mauvais. Il y aurait finalement un besoin de retrouver cette donnée constante, cet équilibre, au sein d'une classe.
Sans remettre en cause le principe de l'évaluation qui m'apparaît nécessaire, tout comme le maintien des notes car elles sont ce qu'il y a de mieux compris par nos concitoyens, nous devrons réexaminer la manière d'évaluer, qui pose aujourd'hui problème en ce qu'elle est un facteur d'échec. De ce point de vue, je n'ai pas l'ambition d'apporter toutes les réponses mais plutôt d'ouvrir le débat. Nous devrons favoriser une logique d'évaluation grâce à un contrat de confiance, en évitant, notamment au primaire et au collège, ce que l'on appelle encore aujourd'hui les contrôles « surprise », qui ne présentent qu'un faible intérêt dans l'évaluation de l'acquisition des connaissances.
Un beau chantier s'ouvre devant nous et je me réjouis que le rapport annexé y consacre une part importante.
J'ajoute, même si ce n'est pas l'objet de mes amendements, que je soutiens la simplification, posée à l'alinéa suivant, notamment entre le livret de compétences et le brevet. Les professionnels sont confrontés à de grandes difficultés sur ces questions.