Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 1038 1471

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Bien sûr, je m'exprime, puisque nous n'avons pas encore abordé la question de l'évaluation et que je prends la parole sur chaque sujet de fond, chaque fois qu'ils sont posés, mais pas cent fois.

La question de l'évaluation est essentielle et nous devrons faire évoluer notre système. Vous avez vous-même évoqué hier les derniers tests PIRLS qui mettent en évidence, non seulement la détérioration des capacités de lecture chez les élèves en fin d'élémentaire, mais également une absence de confiance en soi particulièrement dramatique pour nos élèves.

La consultation avait d'ailleurs donné cet été le résultat, unanimement salué, de vouloir construire une école de la confiance, une société de la confiance, une société de la bienveillance.

Bien entendu, je ne suis pas opposé à la notation et je ne propose pas qu'on la supprime. Au contraire, l'émulation peut être utile ! La France pourrait cependant s'inspirer de la diversité des manières d'évaluer pour permettre la progression. Les évaluations ne doivent pas être des sanctions ni des couperets. Elles ne doivent pas être sommatives mais, comme le disent les pédagogues, formatives.

Nous prendrons ces considérations en compte au niveau des écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Nous avons besoin d'une génération qui ait davantage confiance en elle-même.

Vous avez parlé à plusieurs reprises ce matin de l'esprit d'initiative, de l'esprit de confiance, de l'esprit d'entreprise. Je l'ai introduit dans le texte. Pour cet esprit-là, comme pour l'esprit de coopération, nous devons faire évoluer notre système d'évaluation.

Ces amendements sont intéressants. Nous prenons vos préoccupations en compte mais nous trouverons d'autres formulations.

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