Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 585 688 1147 1203

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Les interrogations des députés de l'opposition sont parfaitement légitimes. En ces matières, il faut se montrer extrêmement prudent.

Nous sommes obligés de faire cela car les rapports de l'inspection générale, que vous avez sans doute lus, ont bien montré – je pense en particulier au rapport de Mme Bouysse – qu'il existait depuis quelques années une véritable dérive de l'école maternelle française qui est une école qui nous est enviée partout.

On a transformé l'école maternelle, et avec elle ses spécificités pédagogiques – rappelons que l'on avait interrompu toute formation spécifique pour les professeurs de maternelle. Vous qui parliez tant de pédagogie différenciée ces derniers temps, reconnaissez qu'il était difficile dans ces conditions de faire tourner ces ateliers en maternelle.

Nous avons fait le choix, que nous évaluerons dans quelque temps, de corriger les dérives actuelles de façon assez volontariste. Nous nous assurons que cela ne crée pas de rupture – mais ce sont les mêmes corps de professeurs qui interviennent, contrairement à ce qui se produit passage entre le CM2 et la sixième. Naturellement, il faudra voir ce que cela donnera dans le temps. Reste que les dérives constatées ces dernières années ont vraiment porté préjudice aux apprentissages des enfants et à l'identité spécifique de l'école maternelle.

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