L'examen de cet amendement me donne l'opportunité d'indiquer que nous sommes réservés sur les modifications de cycles qui nous sont proposées, qu'elles concernent l'école maternelle ou le CM2 et le collège.
Cela constitue probablement une mauvaise réponse à un vrai problème, car la manière dont l'enseignement a évolué en grande section de maternelle n'est conforme ni à l'esprit ni à la lettre de la loi Jospin, qui avait instauré le cycle et défini sa progressivité.
Au lieu de modifier le cycle – nous verrons très rapidement que nous avons une capacité extraordinaire à ériger des murailles entre nos différents espaces scolaires –, on aurait dû modifier les pratiques des enseignants. On aurait pu maintenir le cycle, afin que la grande section ne soit plus un « petit CP » – je vous renvoie au rapport.
Concernant le cycle CM2-sixième, je suis encore plus réservé. Il suffit d'observer les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des cycles au sein même de l'école maternelle et de l'école primaire et comment cela se traduit dans la vie des classes : on imagine dès lors sans peine que le cycle entre un CM2 et une sixième, même inscrit dans la loi, n'aura qu'un caractère administratif et qu'il aura les plus grandes difficultés à s'inscrire véritablement dans les faits.