Intervention de Patrick Roméo

Réunion du 26 février 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Patrick Roméo :

Une telle démarche est nécessaire et même obligatoire de notre point de vue. Cela n'aurait aucun sens de recruter des personnels hors de Guyane s'il y en a de disponibles sur place. Il faut utiliser les capacités locales et faire en sorte qu'un jour, si une industrie pétrolière s'installe, chaque Guyanais ait un parent – oncle, cousin, etc. – qui y travaille. C'est ainsi que l'on assurera la prospérité de cette activité sur le territoire.

Cela dit, a-t-on besoin de textes ? La France a pour habitude de légiférer et de réglementer en de nombreux domaines. Or, les pays qui ont adopté des réglementations multiples ont tendance à être contreproductifs. Il serait beaucoup plus pertinent de discuter du projet avec la collectivité de la Guyane ou avec l'État et de faire en sorte que 80 % des salariés travaillant dans cette activité soient, à l'horizon de sept ans par exemple, des Guyanais. En posant le problème ainsi, on pourrait y répondre. Mais, si vous affirmez brutalement que toute activité en Guyane ne pourra s'exercer que si 80 % de Guyanais y travaillent, c'est simple : on ne démarrera jamais.

Certes, il n'est pas possible de travailler dans un territoire contre ses habitants. En l'occurrence, si les Guyanais nous reprochent le trop petit nombre de locaux que nous employons, nous risquons de nous heurter à de nombreux obstacles. Pour autant, je ne vois pas l'intérêt qu'il y aurait à réglementer sur le sujet. Le Français a-t-il besoin d'une réglementation pour se comporter honnêtement ? N'est-il pas capable de faire des choix pertinents ?

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