Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Même s'il est possible de négocier sur tel ou tel aspect, nous ne pouvons que nous soumettre à la législation. Pour ma part, je préférerais développer l'idée que nous sommes dans un système de partenariat, où chacun poursuit un objectif commun, qui est de développer une ressource, pour des raisons qui sont complémentaires. Shell, c'est évident, espère un retour sur investissement. Mais les salariés de Shell France espèrent faire prospérer leur société en France et y créer des emplois.
De fait, dans nos groupes, nous sommes les ambassadeurs de la France. Nous sommes devenus ceux de la Guyane et nous souhaitons un jour nous faire les ambassadeurs de Saint-Pierre et Miquelon. Nous sommes à la fois les salariés de Shell et des citoyens français. Rien ne me rendrait plus fier que de trouver du pétrole en Guyane et d'y développer un projet qui emporte votre adhésion. Franchement, c'est tout le mal que je nous souhaite.
En tout cas, nous sommes constants dans nos discours, à savoir qu'il faut créer de la richesse locale. J'espère simplement que nous aurons un jour un vrai projet à mettre sur la table et que nous pourrons alors nous interroger sur les moyens de développer les compétences locales. Bien sûr, il ne m'appartient pas de me prononcer sur ce qui relève de la compétence de la région de Guyane et sur ce qui relève de celle de l'État. Mais tout cela est une affaire de partenariat, chacun agissant dans le cadre de ses prérogatives. De toutes les façons, il y a énormément d'espace pour faire aboutir ensemble un beau projet – à condition de découvrir une ressource pétrolière de qualité.