En effet, cela dépendra. J'ajoute que nous menons, en parallèle, des campagnes sismiques, pour multiplier les données.
Nous pouvons être amenés à reconnaître que nous nous sommes trompés d'endroit, réussir dès cette année ou faire deux choses en même temps : développer un champ et continuer à explorer. Le scénario n'est pas écrit d'avance, mais nous avons la foi de l'explorateur. Le consortium y croit suffisamment pour y consacrer des crédits.
Nous forons avec 20 % de chances de succès, ce qui est déjà une excellente perspective. De toute manière, nous ne savons procéder que de cette façon : détecter des cibles et aller forer pour vérifier ce qu'il en est. C'est à la fois beaucoup et peu. Heureusement, comme pour l'échographie humaine, avec le temps, les images gagnent en qualité. Voilà pourquoi nous pouvons découvrir aujourd'hui des champs que nous n'avions pas découverts il y a dix ans. Reste qu'en matière de détection d'hydrocarbures, nous nous heurtons aux limites de la technologie.
En conclusion, je reconnais qu'il est difficile de concevoir que nous puissions dépenser autant d'argent sans savoir ce qui va se passer. C'est pourtant le cas.