Nous recevons, sur le terrain, de nombreux représentants d'organisations syndicales. Certains d'entre eux, s'ils comprennent la nécessité de faire des efforts afin de préserver l'emploi lorsque la conjoncture est difficile, s'interrogent sur les conditions d'application de la clause de bonne fortune, selon laquelle une meilleure conjoncture doit entraîner le retour à des conditions d'emploi normales. Qui va déterminer le moment où la situation de l'entreprise s'améliore, et selon quels critères ? Va-t-on prendre en compte l'évolution du chiffre d'affaires, celle du carnet de commandes ? Les salariés ont besoin d'être rassurés, tant ils craignent que les fruits d'une éventuelle reprise ne leur échappent au profit, par exemple, d'une augmentation des dividendes. Ils sont prêts à se sacrifier, à travailler un peu plus ou à gagner un peu moins, à condition toutefois de pouvoir profiter de toute amélioration de la situation.