Intervention de Jean-Yves Caullet

Réunion du 13 mars 2013 à 10h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

Monsieur Jouzel, je garde le souvenir de notre rencontre à Doha, au cours de laquelle vous m'avez aidé à comprendre que la différence entre + 2 degrés et + 4 degrés pour notre planète équivaut à celle d'une casserole d'eau à 98 ou à 100 degrés : à 98 degrés, la surface est tranquille ; à 100 degrés, elle ne l'est pas du tout. Cela m'a conduit à penser que, compte tenu de l'enjeu du climat, désormais, en matière de transition énergétique, la vertu individuelle et collective est un devoir et sûrement pas un moyen de rachat.

En matière de fiscalité, faut-il s'attacher à l'énergie en général ou au carbone en particulier pour privilégier l'aspect transfert de ressources, ou bien à la sobriété d'abord ?

Vous recommandez de préserver, dans le futur service de l'électricité, la compétitivité de certains secteurs. Est-ce à dire que, dans la transition, il faut réserver prioritairement l'énergie nucléaire aux secteurs électrodépendants pour que son bas coût n'incite pas à une consommation immodérée par l'ensemble de l'économie et de la société, mais soit ciblé vers ceux dont la transition est la plus compliquée ? Ce type de « part du feu » vous paraît-il pertinent ?

En matière de transports, le secteur rural est l'otage historique de la voiture individuelle, il s'est même constitué autour de ce modèle dans les cinquante dernières années. Les efforts que vous recommandez en matière de transports ne rendent-ils pas souhaitable de faire obligation aux collectivités locales, au niveau intercommunal, départemental ou régional, d'organiser des transports de substitution aux véhicules individuels pour éviter qu'une partie de notre territoire et de notre population ne soit prise en otage ?

L'articulation entre l'État et la région est évidemment une nécessité, mais je souhaiterais être certain de la capacité régionale à ne pas dupliquer un centralisme national et à faire en sorte que la capitale régionale ne soit pas l'échelon le plus rapproché du peuple que nous puissions concevoir dans la République.

En matière de gouvernance, vous semble-t-il souhaitable d'officialiser la responsabilité sociale et environnementale au niveau des organismes publics, notamment des organismes d'État et des collectivités locales ?

Je souhaite souligner l'importance de votre proposition en matière de formation. Pour ne citer qu'un exemple relevé dans le cadre d'une de mes missions, dans la filière bois comme matériau de substitution en matière de construction, nous n'avons une formation en structures et calcul de structures que très embryonnaire. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Que pensez-vous de la recherche sur l'hydrogène, pas seulement comme combustible mais comme outil de réduction des émissions de gaz carbonique ?

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