« Alors même qu'aucune réforme courageuse n'a été entreprise par François Hollande, jamais un Président de la République n'avait fait l'objet d'une telle défiance après seulement dix mois de mandat. Aucune catégorie d'âge ni aucune catégorie socioprofessionnelle ne lui fait confiance pour résoudre les problèmes qui se posent à la France. Le pessimisme s'est ancré dans toutes les strates de la société : chez les ménages, les jeunes, les chefs d'entreprises, les travailleurs indépendants, les retraités, l'inquiétude domine.
« François Hollande est désormais au pied du mur : soit il continue d'oeuvrer au déclin économique et social de la France, soit il choisit enfin la voie du courage et de la réforme.
« Une autre politique est possible. Une autre politique est indispensable : nous devons collectivement produire plus et produire mieux. C'est le travail des uns qui crée l'emploi des autres. Ce sont les investissements d'aujourd'hui qui font les emplois de demain. Ce sont les entrepreneurs et les travailleurs du secteur marchand qui font la croissance et l'emploi durable. La compétitivité au service de l'emploi, c'est la seule voie possible pour construire une France dynamique, qui attire les talents et les investissements, une France de l'innovation, une France prospère et conquérante.
« Nous souhaitons avoir un dialogue en vérité avec le Gouvernement.
« Si François Hollande et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault acceptent de changer de politique pour oeuvrer avec courage au relèvement de notre appareil productif, alors ils créeront les conditions d'une union nationale en faveur de la réforme, pour le bien de la France et des Français.
« Si sa seule réponse consiste à parler du passé et à travestir la réalité pour masquer ses échecs, l'Assemblée nationale devra censurer la politique économique d'un Gouvernement aux abois, incapable de s'élever au-dessus de ses intérêts électoraux et de ses réflexes idéologiques. »
L'Assemblée prend acte de ce dépôt. La motion de censure sera notifiée au Gouvernement et affichée.
La Conférence des présidents a décidé que la discussion de la motion de censure aurait lieu le mercredi 20 mars 2013, après les questions au Gouvernement.