Madame la ministre, monsieur le ministre, c'est un plaisir de constater que l'éducation artistique et culturelle redevient une priorité éducative, comme en témoigne cet article qui lui est entièrement consacré.
Oui, les temps changent, et si les orientations budgétaires de ces dernières années suscitaient le doute quant à la volonté de faire progresser l'éducation artistique et culturelle, on peut se réjouir aujourd'hui des 15 millions supplémentaires prévus par le ministère de la culture pour les trois prochaines années.
Ce qui est innovant, c'est que l'éducation artistique et culturelle soit prise en compte aussi bien dans le temps scolaire que dans le temps périscolaire, ce qui nous montre tout l'intérêt de repenser nos rythmes scolaires et de laisser à nos enfants le temps de découvrir.
C'est une opportunité historique pour les élus de s'engager dans un si beau défi. Bien sûr, c'est difficile. C'est difficile pour les collectivités d'organiser et d'articuler l'offre culturelle locale avec le projet d'école. C'est bien sûr difficile de gérer des temps courts, de trouver des compétences locales suffisantes et qualifiées. Bien sûr, c'est un effort budgétaire, c'est difficile de mobiliser toutes les énergies : parents, enseignants, associations. Mais dépassons ensemble nos visions dogmatiques, nos idées corporatives, nos visions trop budgétaires, pour donner à la France une jeunesse épanouie, curieuse, créative.
Toutefois, monsieur le ministre, j'appelle votre attention sur les difficultés particulières des territoires les plus ruraux, où la réussite éducative pour tous peut être freinée par des inégalités en matière d'équipements et d'offre culturelle, sans oublier les inégalités socioculturelles et économiques entre les familles. Il me semble que l'accompagnement de l'État devra aller plus loin, pour que les parcours d'éducation artistique soient réussis pour tous.