L'objection soulevée par notre rapporteur est intéressante. Il s'interroge effectivement sur le point de savoir si l'on ne sera pas conduit à renoncer à certains enseignements au motif que cela pourrait heurter les convictions ou les traditions religieuses de la famille. Ce sera une question fondamentale à poser si la commission chargée de réfléchir au rôle des parents est mise en place.
Aujourd'hui déjà, et c'est assez terrible, des professeurs sont mis en difficulté lorsqu'ils enseignent certaines matières. Ainsi, il y a quelques mois, l'un d'entre eux a été agressé par un de ses élèves, qui n'avait posé jusqu'alors aucun problème, parce que, d'origine marocaine, il s'était senti agressé parce que son professeur d'histoire avait amené ses élèves à réfléchir sur la nature du régime politique au Maroc.
Le livre Les territoires perdus de la République fait état de témoignages de professeurs d'histoire qui n'osent plus aborder certains sujets, parce que ceux-ci sont vécus par les élèves comme attentatoires à leur propre culture.
Cette question mérite vraiment que l'on s'y intéresse et que l'on en débatte. Il faut protéger la liberté des professeurs dans l'enseignement de leur discipline.
Le 26/12/2014 à 11:05, laïc a dit :
"Le livre Les territoires perdus de la République fait état de témoignages de professeurs d'histoire qui n'osent plus aborder certains sujets, parce que ceux-ci sont vécus par les élèves comme attentatoires à leur propre culture."
Les professeurs d'Histoire doivent évidemment être soutenus : aucun fait historique ne doit être passé sous silence pour quelque cause que ce soit. La négation de l'Histoire est le début de la ruine de la civilisation. Les élèves récalcitrants doivent passer en conseil de discipline.
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