L'article 10 vise à créer un service public de l'enseignement numérique, conformément à l'un des quatre axes structurant le projet de loi. Ancrer notre système éducatif de bout en bout sur toute la chaîne : voilà un objectif que l'on peut partager, tant notre retard est important.
Avec un certain nombre de mes collègues, nous sommes attachés à rappeler que ce projet de loi doit aussi répondre aux problématiques auxquelles sont confrontés les territoires ruraux. Je suis convaincu que le numérique peut être un outil efficace et utile dans la réduction des inégalités qui persistent entre élèves, mais aussi et surtout entre territoires. Dans les territoires enclavés, où les moyens d'accès à la ville-centre et donc à des ressources culturelles ne sont pas toujours évidents du fait du coût élevé du transport, le numérique à l'école, c'est, en somme, le champ des possibles qui s'ouvre, et c'est heureux.
Ce droit à l'éducation par le numérique sera d'autant plus effectif que nous y consacrons réellement les moyens en termes de formation des enseignants à ces nouveaux outils, comme en témoigne l'article 26 du présent projet de loi.
J'en termine en ajoutant que cette mesure sera bénéfique à l'aménagement du territoire. En effet, l'implantation du numérique dans les écoles permettra de déployer d'autant plus rapidement le haut débit sur l'ensemble du territoire, parce que, oui, il est des territoires où les zones blanches sont encore une réalité.