Cette question de l'indépendance nous paraît centrale, nous avons eu l'occasion de le développer. Mais il y a encore un autre élément sur lequel nos points de vue divergent : selon l'article L.230-3 du code de l'éducation, l'actuel Haut conseil de l'éducation remet chaque année au Président de la République un bilan, rendu public, des résultats obtenus par le système éducatif. Mais dans votre projet de loi, il n'est pas prévu que le rapport du Conseil supérieur des programmes soit transmis au Président de la République ! C'est la marque d'une forme de désintérêt pour la question scolaire qui nous pose question. Et c'est encore un exemple du décalage qui existe entre vos intentions affichées et la réalité. Si le sujet est aussi important, essentiel, pourquoi ne pas aller jusqu'au Président de la République ? C'est le cas aujourd'hui, mais demain ce ne le sera plus ! Il y a comme toujours un décalage entre votre discours et vos actes.