Le ministre, dans la réponse qu'il vient de faire à l'amendement précédent, a bien montré la philosophie de ce projet de loi : à savoir, la transition douce, l'absence de rupture entre la classe de CM2 et la sixième. Il y a en plus le conseil CM2-sixième et l'encouragement à mettre en place des enseignements communs. On voit bien quelle est la tendance.
De là à créer dans la loi un cycle commun, non : ce serait, une fois de plus, figer les choses. Laissons aux décrets la possibilité de l'établir, mais avec la souplesse nécessaire pour être efficaces. Quand on fige tout dans la loi, les réformes ne se réalisent pas pour autant dans les écoles. La loi de 1989 est d'ailleurs un bon exemple, si j'ose dire.
Parce que la question relève plutôt du décret que de la loi, et qu'il ne faut pas figer les choses mais impulser une dynamique, la commission a émis un avis défavorable. Elle ne conteste pas le fond de la politique proposée, mais la méthode. Je suggère donc à Mme Attard, voyant vers où nous voulons aller, de retirer son amendement.