Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 15 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 23, amendement 177

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je suis très sensible aux remarques que vous faites, les uns et les autres, sur cette question et j'assume parfaitement la méthode qui est la mienne : cheminer là où nous pouvons avancer ensemble, comme je le dis depuis le début de cette discussion. Cela peut parfois vous contrarier, même si vous êtes souvent à double fond… Je reprends beaucoup de choses, que ce soit l'enseignement moral, la lutte contre le harcèlement, la pédagogie de la laïcité, le socle… Je ne suis donc pas dans la posture qui vous arrangerait, qui serait une posture sectaire. Car je pense profondément que notre mission va au-delà.

Sur la question du socle, vous avez fort bien parlé dans votre première intervention. Nous ne nous connaissions pas, j'ai vraiment partagé votre analyse. Pourquoi les choses n'ont-elles pas fonctionné comme nous le souhaitions, quels ont été les obstacles ? Qu'il s'agisse de la priorité au primaire, des écoles supérieures, de l'ambition numérique – car il y a quand même des choses dans ce projet de loi ! – notre réponse a été de dire : nous allons essayer d'avancer là où nous le pouvons.

Sur les cycles – qui sont d'ordre normatif, je vous réponds –, nous pouvons aller plus loin qu'on ne l'a fait jusqu'à présent dans l'articulation entre le CM2 et la sixième, et franchement vous pouvez vous en réjouir. Quant à l'école maternelle, les dérives des dernières années sont un problème majeur pour nous, comme pour les enseignants. Je ne parle pas ici de la question des moyens, mais de la question pédagogique.

Après avoir beaucoup consulté, y compris l'association des enseignants de maternelle et l'Inspection générale, je suis convaincu que nous devons faire cet effort.

Que savez-vous de la réalité ? C'est que nous allons avoir une discussion sur ce qui se passe entre ce cycle de la maternelle et le passage du CM2 à la sixième. Là, tous les spécialistes ne sont pas encore convaincus. Le Conseil supérieur des programmes pourra sans doute nous éclairer sur la meilleure façon de procéder.

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